Certaines sources de bonheur ont un impact positif sur notre santé, comme l’expliquent nos experts. Découvrez comment cultiver le bonheur peut contribuer à notre bien-être, par Clara Bayle.

Voltaire affirmait : « J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé ». La science confirme ses propos. Une étude menée en 2011, publiée dans Applied Psychology, démontre que les personnes heureuses jouissent d’une meilleure santé et d’une plus longue espérance de vie. Des moments de joie simples aux grandes satisfactions du quotidien, voyons comment ils renforcent notre bien-être.

LE RIRE AUX ÉCLATS : UN BOOST POUR LES POUMONS

Le rire mobilise profondément l’abdomen et le thorax, stimulant ainsi les poumons. Les flux d’air inspirés et expirés peuvent tripler en volume et en intensité, favorisant l’élimination des toxines et renforçant les défenses immunitaires. De plus, le rire accélère initialement la fréquence cardiaque et l’oxygénation du cœur, ce qui entraîne une dilatation des vaisseaux sanguins et, par conséquent, une élévation de la pression artérielle. Cependant, il stimule également le tonus cardiaque parasympathique, favorisant à long terme une baisse de la tension artérielle, explique le Pr Michael Miller, cardiologue et professeur de santé publique à l’Université du Maryland (États-Unis).

PLUS ON EST DE FOUS, PLUS ON RIT

Selon une étude de l’Université de Nottingham (Royaume-Uni), dix amis constituent le seuil à partir duquel on ressent véritablement le bonheur.

FAIRE L’AMOUR : UN BIENFAIT POUR LE CŒUR

L’activité sexuelle est bénéfique pour le muscle cardiaque et le système cardiovasculaire, tant chez les femmes que chez les hommes, même en cas de troubles vasculaires ou cardiaques. Selon le Pr Claire Mounier Vehic, cardiologue au CHU de Lille et présidente de la Fédération française de cardiologie, cette activité équivaut à monter deux étages rapidement, renforçant ainsi le muscle cardiaque et favorisant l’élimination des toxines. De plus, elle stimule la sécrétion d’hormones telles que la dopamine et la sérotonine, favorisant ainsi le bien-être général.

SOURIRE ET DANSE : DES ALLIÉS CONTRE L’OSTÉOPOROSE

Qu’il s’agisse de salsa, de disco, de rock ou de valse, toutes les danses sont bénéfiques pour renforcer les os. En variant les mouvements, la danse soumet chaque partie du corps à des changements de poids, notamment grâce aux petits sauts dans certains pas. Cela stimule la croissance osseuse en appliquant une combinaison d’effets de traction, de vibration et de pesanteur. Même des danses comme la valse, sans sauts, sollicitent une gestion précise du poids corporel, bénéfique pour le squelette, comme le démontre la neurobiologiste Lucy Vincent, auteure de « Faites danser votre cerveau! ».

De même, afficher un sourire contribue au bien-être. Une étude publiée dans Psychological Science révèle que même un sourire intentionnel prolongé présente les mêmes avantages anti-stress et anti-anxiété qu’un sourire spontané.

SE PROMENER EN FAMILLE : UN BOOST POUR LE CERVEAU

Le lien social et le contact avec la nature sont parmi les sources les plus puissantes de bonheur. Selon le psychiatre Christophe André, auteur de « Et n’oublie pas d’être heureux », se promener en famille ou entre amis non seulement prévient le déclin cognitif, mais contribue également à éliminer une substance toxique pour les neurones, la kinurénine, présente en abondance dans le système nerveux lorsqu’on est soumis au stress.

CULTIVER LE BONHEUR AVANT DE SE COUCHER

Avant de s’endormir, il est bénéfique de se remémorer trois moments de bonheur de la journée, aussi simples soient-ils, et de les associer à des sensations physiques agréables. Cette pratique, recommandée par le psychiatre Christophe André, renforce notre capacité à discerner le positif et augmente notre aptitude au bonheur.

CONVIVIALITÉ ET GASTRONOMIE : UN REMÈDE CONTRE LA DÉPRESSION

Le fait de fréquenter des personnes souriantes et joviales active nos neurones miroirs, responsables de l’empathie et de l’imitation, ce qui nous met de bonne humeur à notre tour. De plus, être gourmet sollicite tous nos sens et place le plaisir au cœur du repas. Selon le psychiatre Michel Lejoyeux, auteur des « 4 saisons de la bonne humeur », l’ambiance à table influence les réponses hormonales et métaboliques de l’organisme, ce qui peut avoir un impact positif sur la régulation de l’appétit et du bien-être général.