Timea Bacsinszky est d’origine hongroise : sa mère est originaire de Debrecen et son père de Satu Mare, une ville de Roumanie. Ses deux parents hongrois se sont rencontrés en Suisse. Timea est née à Lausanne le 8 juin 1989 et a pris en main une raquette dès l’âge de 3 ans.
Étant jeune, elle a été poussée dur pour réussir dans le tennis par son père, lui-même entraîneur de tennis. Sa mère, Suzanne, est dentiste. Elle a un demi-frère, Daniel (professeur de musique), et deux demi-soeurs, Sophie et Melinda.
En juniors, sous la pression paternelle, elle remporte à deux reprises le convoité tournoi des Petits As et s’invite régulièrement dans le dernier carré des compétitions jeunes des Grands Chelems. Et plus elle gravit les échelons du tennis mondial, médaillée Olympique, plus elle se trouve exposée à la dérive autoritaire de son père, Igor : « J’ai reçu des baffes, il m’a tiré les cheveux… Mais c’était surtout psychologique ».
Le phénomène est intimement lié à l’existence même du circuit féminin. Dans le box des entraîneurs, les pères constituent bien souvent une figure d’autorité dont les comportements sont à la limite de l’acceptable.
En 2013, La Vaudoise décide d’arrêter le tennis pour faire une école hôtelière. Les fourchettes plutôt que les raquettes.
Elle est en stage dans un hôtel de Lausanne quand, en mai de cette année-là, arrive un mail de Roland-Garros : l’ensemble de son oeuvre tennistique lui octroie une place dans les qualifs du tournoi parisien.
C’est à ce moment que Timea a décidé d’entamer une deuxième carrière et s’entoure d’une toute nouvelle équipe, emmenée par un nouveau coach.
Timea possède une technique fluide et un jeu varié assez atypique contrastant avec le jeu des autres joueuses du circuit WTA.
Joueuse de fond de court, elle s’appuie sur de très bons déplacements lui permettant de reprendre l’avantage lors d’échanges mal embarqués ainsi que sur un revers offensif frappé souvent à plat qui est son point fort.
Timea va fêter prochainement ses trente-un ans et a vécu plusieurs bouleversements personnels. Toutefois il lui reste encore de très belles pages à écrire pour le sport auquel elle a consacré une grande partie de sa vie.