Originaire de la région montagneuse de Lugano, Lara est la fille d’un père suisse skieur et d’une mère italienne préparatrice physique. Dans la famille, les choses se sont faites naturellement. Pour son premier anniversaire : des skis en cadeau ! Lara est donc très vitemontée sur les planches. Et dès l’âge de 14 ans, elle est devenue skieuse professionnelle. A 15 ans, elle quitte le lycée pour se consacrer à son sport. Mais elle n’abandonne pas les études pour autant ; désormais ce sera cours par correspondance.
Chez les Gut, tout se fait en famille. Son premier contrat de sponsoring, c’est Pauli son père qui l’a négocié !
Désireux d’améliorer les performances de sa fille, Pauli Gutdemande à l’ex-entraîneur physique du lanceur de poids Werner Günthör de s’occuper de la jeune skieuse, alors âgée de 14 ans.
Mais n’étant pas un spécialiste de ski alpin, le Neuchâtelois décline la proposition et propose le nom de Patrick Flaction.
Dès 2007, elle va accumuler les bonnes performances. D’abord dans le cadre de compétitions juniors et très vite dans le circuit.
Elle fait ses premières armes en coupe d’Europe et coupe du Monde dès l’hiver 2007-2008 mais c’est la saison suivante
que son nom va raisonner sur les podiums.

Première victoire en Super-G (St Moritz). L’hiver suivant, aux Championnats
du Monde à Val d’Isère, on comprend qu’il va falloir compter avec la tessinoise. Pas moins de deux médailles d’argent pour
la skieuse qui n’a alors que 18 ans. Une blessure interrompt sa carrière en 2009, l’occasion pour elle de réfléchir : « j’ai su que je n’étais pas disposée à renoncer au ski » confia-t-elle sur cette période.
L’ascension jusqu’au cristal !
Quelques victoires plus tard, Lara a 23 ans et convoite le Globe de Cristal : la récompense de la Coupe du Monde. En 2014, elle décroche le globe en Super-G. Mais c’est l’autrichienne Anna Fenninger (depuis devenue Anna Veith) qui emporte le globe de l’ensemble des disciplines.

En 2016, elle décroche enfin le Globe de Cristal. Elle est vainqueur de la Coupe du Monde devant Lindsey Vonn après une saison âprement disputée.
Vainqueur du classement général de la Coupe du monde
en 2016, elle est la première skieuse suisse à réussir pareille performance depuis Vreni Schneider en 1995. Elle a également remporté la Coupe du monde de super-G en 2014 ainsi que trois médailles d’argent et deux de bronze aux championnats du monde entre 2009 et 2017. Elle obtient également une médaille de bronze de descente aux Jeux Olympiques de Sotchi en 2014.
Après sa blessure, Lara Gut revient sur le devant de la scène. A 26 ans, la deuxième blessure de sa carrière l’a faite réfléchir. Jusque là « J’ai fait tout ce que je pouvais pour Lara l’athlète,
mais pas pour Lara la personne. Je n’étais pas heureuse. Je m’étais un peu perdue » a-t-elle déclaré. Elle revient assagie, plus mûre, plus mesurée. Cette saison, « Je prendrai du temps pour moi.
Pas à cause du genou, mais pour mon corps entier. Il permet de faire des choses folles tout au long de l’hiver, mais il faut savoir en prendre soin ».
Après plus de deux ans sans le moindre succès en Coupe du monde, Lara a retrouvée la plus haute marche du podium, en remportant la descente de Crans Montana.

Sur la piste sur Mont Lachaux, qu’elle n’avait jamais réussi
à dompter (sortie de piste en 2014, 7e du super-G en 2018
et 6e de la descente en 2019), Lara a effectué une véritable démonstration, repoussant toutes ses rivales à près d’une seconde.
Lauréate de la Coupe du monde de ski alpin en 2016, Gut a connu trois saisons compliquées, après une grave blessure (déchirure du ligament croisé du genou gauche et lésion du ménisque) en février 2017 aux Championnats du monde à domicile à Saint Moritz.
Depuis cette chute lors d’un entraînement pour le slalom du combiné des Mondiaux, la tessinoise de 28 ans n’était montée que sur six podiums, tous en super-G, en l’espace de deux saisons et demie, dont un succès le 21 janvier 2018 à Cortina d’Ampezzo.
Pétillante, vive, enjouée, nous avons tous de la tessinoise une image de surdouée débordant d’énergie, affichant en permanence un immense sourire.
Lara dégage une forme de classe et d’élégance incroyable, cette femme fatale ne peut laisser personne indifférent, la tessinoise jouit d’une telle fascination qui tient au fait qu’elle ne se dévoile jamais intégralement et garde conséquemment une part de mystère.