Vie de famille et sportive de haut niveau
Hélène, s’entraîne jusqu’à 13 heures par semaine en course à pied, en plus de son travail à plein temps et de sa vie de mère de famille. Voici son quotidien fascinant et très rythmé : Semaine ou week-end, 6h30, ses running aux pieds, Hélène Darragon s’apprête à aller courir. Entre 8 à 13 heures d’entraînement par semaine, la course rythme le quotidien de cette trentenaire.
Suite à une jeunesse plutôt sportive, sa vie active prend le pas et elle ne pratique plus aucun sport. C’est à 30 ans, qu’une amie l’inscrit aux 10 km de Lausanne. Elle débute son entraînement en mai pour une course se déroulant à l’automne, les résultats tombent, 47 minutes. Mais le plaisir ressenti par la jeune femme la pousse à continuer et l’année d’après pour la même course, elle finit en 37 minutes les
10 km, l’amélioration est notable ! Le résultat est satisfaisant, et s’ensuit une multitude de courses ; elle s’inscrit en club, participe à Evian Off Course…
Arrive la grossesse, Hélène fera de la course à pied jusqu’au 7ème mois de grossesse et de la randonnée jusqu’au terme.
L’accouchement s’est extrêmement bien déroulé, elle a pu reprendre la course seulement 5 semaines après l’accouchement.
Ces entraînements journaliers s’étendent sur la journée, « la course à pied, ça ne paye pas du tout ». Mais Hélène est comblée d’avoir un travail qui lui accorde 1h30 de pause le midi, cela lui permet de s’entraîner une deuxième fois dans la journée sans empiéter sur sa vie familiale.
Habiter à la montagne lui permet de varier les entraînements, habitués aux dénivelés, elle prend cependant de plus en plus de plaisir à la course à pied.
Des courses prévues pour 2023 ?
« Dans une course, on passe par toutes les émotions » c’est ce que ressent Hélène, qui la pousse à relever de nouveaux défis.
L’hiver, elle prépare les cross avec Evian off course, au printemps elle privilégie la montagne. Ce caméléon de la course prévoit la Pierra Menta une course de ski alpine se déroulant sur 4 jours. Elle envisage le marathon de Paris pour 2023.
Elle espère également prendre sa revanche aux championnats de France de course en montagne auxquels elle n’a pas pu participer il y a deux ans pour cause de blessure. En effet, touchée aux deux pieds d’épines calcanéennes, probablement dû à un entraînement trop intense (puisqu’à ce moment elle courrait 15h par semaine et faisait jusqu’à125km). La blessure l’a empêché de marcher normalement pendant 3 mois, la douleur à durer dans le temps puisque cela fait seulement 1 mois qu’elle court sans endolorissement.
Enfin elle participera au kilomètre vertical, une course qui lui permettra de sortir de sa zone de confort puisqu’elle sera dans l’obligation d’utiliser des bâtons, ce sera 2 km avec 1000m de dénivelé. Sur ce genre de course, le haut du corps est beaucoup plus engagé : « il faut vraiment avoir la pêche, mais ça va être fun », nous explique Hélène.
Les femmes dans le sport une évolution pas encore à son apogée : De plus en plus de femmes concilient vie de famille et sport intensif, mais ça n’a pas toujours été le cas. Le sport a pendant longtemps été interdit aux femmes. Le marathon de Boston était réservé aux hommes jusqu’en 1972, le déclic vient d’une femme qui a bravé l’interdit en participant à la course.
L’évolution des femmes dans le sport est aujourd’hui une normalité bien que les compétitions féminines suscitent toujours moins d’intérêt que les compétitions masculines. Et pourtant, les femmes ont autant de capacités que les hommes, si ce n’est plus. L’année suivant la grossesse d’Hélène, il lui est arrivé, souvent, d être plus rapide que la gente masculine sur certaines courses.
Nous avons été heureux et fiers de présenter le quotidien de cette magnifique athlète. Nous sommes convaincues que la pratique sportive favorise autant le bien-être et l’émancipation,Hélène par sa volonté et sa résilience invite toutes les femmes à y prendre place.