Rééquilibrer, optimiser, sécuriser, améliorer
L’hypnose fascine, intrigue ou inquiète, pourtant, nous la pratiquons tous sans nous en rendre compte. Lorsque nous conduisons, ou lorsque nous regardons un film. Dans ces moments, où nous sommes là, sans complètement l’être. Démystifier cette pratique, la rendre accessible au plus grand nombre, c’est la mission que Juliana Mordant, hypnothérapeute à Genève, s’est fixée.
Dans l’intimité de son cabinet genevois, Juliana Mordant reçoit des patients aux problématiques et chemins de vie bien différents. Certains sont là pour apaiser une phobie, d’autres pour se défaire d’une addiction, ou bien encore pour être accompagnés face à une maladie. « Qu’il s’agisse d’insomnie, d’anxiété ou de douleurs chroniques, le point commun est la question de la confiance en soi et de l’estime de soi.Ces sujets sont donc naturellement à la base du travail que j’effectue. » Convaincue que nous disposons en nous de ressources inconscientes puissantes, la thérapeute guide ses patients pour qu’ils se défassent de leurs blocages émotionnels, psychiques ou physiques. Et ce, afin qu’ils atteignent leur potentiel de guérison et d’accomplissement personnel, voire professionnel
Une hypnose moderne
D’abord formée à l’hypnose Ericksonienne (voir encart) au sein de l’institut Denis Jaccard, Juliana Mordant a développé sa propre approche afin de moderniser cette pratique et d’en augmenter encore les bénéfices. « Ma vision est que le thérapeute doit pouvoir s’adapter à la personne qui fait appel à lui.elle. Oui j’ai une formation en hypnose, mais si je sens que le patient n’est pas prêt à l’instant T, je vais pouvoir utiliser des outils annexes propres au coaching ou à la formation, pour que nous avancions ensemble vers ses objectifs. » Un travail main dans la main, et surmesure, qui permet de dépasser certains blocages sur une durée plutôt courte – en moyenne 6 séances, espacées de 3 semaines. Pourquoi 3 semaines? Parce que les chercheurs en neurosciences
ont découvert que 21 jours était le temps nécessaire au cerveau pour développer de nouvelles connections.
Il était une rencontre…
Comme dans tout travail thérapeutique, il y a d’abord une rencontre entre le praticien et le patient. Un moment fondateur comme l’explique l’hypnothérapeute : « Lors du premier rendez-vous, j’apprends à parler la langue de la personne qui a décidé de faire appel à moi. Comment vitelle son problème? Qu’attend-elle de moi? » Avec empathie et écoute, Juliana Mordant s’attache à créer un espace de confiance
indispensable au bon déroulement du processus thérapeutique. Pour cette raison, le rendez-vous initial a généralement lieu en présence, au cabinet. En revanche, les séances suivantes peuvent être menées à distance, par téléphone ou appel vidéo. Une
pratique proposée par de plus en plus de professionnels depuis la pandémie, et qui a le mérite de faciliter l’accès aux soins de soi.« Paradoxalement, la distance offre une plus grande intimité, explique Juliana Mordant. Chez lui, le patient se trouve dans
une zone de confort qui peut être propice à davantage de lâcherprise. »
Les clefs du mieux-être
Dans le cadre de cette relation privilégiée, Juliana Mordant se veut être une interface bienveillante entre le patient et le monde médical qu’il peut être amené à côtoyer dans le cas de maladie chronique, de maladie auto-immune, d’addiction ou même de cancer. Si l’hypnothérapie ne remplace pas la médecine dans ces cas-là, elle permet toutefois un changement de perspective salutaire sur les évènements, parfois déroutants, qui peuvent se présenter sur notre chemin. « La vie m’a appris qu’il était nécéssaire pour chacun de faire l’expérience de ce qui devait être
vécu, poursuit Juliana Mordant. Que cela soit confortable ou
non. » La thérapeute offre donc à ses patients la possibilité de mieux vivre ce qui leur arrive, en mettant au jour des ressources présentes en eux, mais jusqu’alors insoupçonnées. Sur ce dernier point, elle est formelle: « Nous disposons tous des clefs pour ouvrir de nouvelles portes. Mon travail est d’aider mes patients à les retrouver. » Avec une approche à la croisée de la santé et du développement personnel, Juliana Mordant est aussi active sur Instagram où elle partage ses connaissances et réflexions en la matière (@cabinetjulianamordant).
L’hypnose Ericksonienne
Au début du XXe siècle, le docteur américain Milton Erickson découvre dans l’hypnose un outil puissant. Celui-ci
permettrait d’accéder à des ressources inconscientes, enfouies dans le psychisme, mais utiles à la mise en place de stratégies d’adaptation à notre environnement. Pour le Dr. Erickson, l’hypnose rend ainsi possible la création d’une nouvelle réalité, que celle-ci soit comportementale, physiologique ou émotionnelle. Comment? En rétablissant la communication entre notre partie consciente « je sais que je dois faire ça », et notre partie inconsciente « je ne peux pas m’en empêcher ». Amené dans un état modifié de conscience, le patient peut facilement établir des liens entre ce qui n’est pas encore possible, et ce qui le sera dans le futur. Bien loin de l’hypnose de spectacle, cette méthode s’inscrit dans un cadre médical et thérapeutique. Elle est d’ailleurs largement utilisée en milieu hospitalier, notamment pour réduire le recours aux médicaments.